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Remy Taranto, le grand frère du Team Athlètes France Travail
A 42 ans, le rameur de para-aviron s'apprête à disputer ses 4e Jeux. Agent de support logistique chez France Travail, il allie l'expérience et la maturité pour décrocher la plus belle des médailles, celle qui manque à son énorme palmarès.
Publié le 14/08/2024
Remy Taranto et un pionnier du Team Athlètes France Travail. Qu'il est le premier à avoir intégré en 2009. C'est avec fierté qu'il a répondu à l'appel de son employeur qui a souhaité créer ce pôle d'excellence sportif. Pionnier aussi parce que le Marseillais à commencé en 2005 aux ... Assedic. Il a effectué toute sa carrière à la DR de PACA. "Je réintégrerais la Direction régionale en octobre, après les Jeux Paralympiques et quelques jours de repos. Je suis conscient de la chance énorme que me donne France Travail de pratiquer mon sport en organisant mon agenda en fonction des grandes compétitions mais aussi des stages d'entraînement pour préparer justement ces échéances..."
Né avec une atrophie du nerf optique, soit avec une importance déficience visuelle, Remy Taranto pratique la discipline du 4 de pointe mixte barré. "Nous sommes cinq dans l'embarcation. Quatre rameurs avec un seul aviron chacun et le barreur ou la barreuse. Selon moi, ce bateau est plus abouti que jamais, en terme de cohésion des cinq membres. Et cette synchronisation est capitale. Donc on y va pour un podium !"
Tribune pleine
Remy Taranto est un rameur expérimenté, multi-médaillé et surtout bien bronzé. Il collectionne les médailles de bronze (notamment aux derniers Jeux de Tokyo) et d'argent dans son immense palmarès. Il manque donc l'or. "Avec l'engouement du public que j'ai pu constater sur les courses d'aviron des JO de Paris, ces derniers jours, nous Français auront un petit avantage. Une des principales tribunes du bassin de Vaires-sur-Marne est déjà pleine, tous les billets ayant été vendu pour notre épreuve, les 30, 31 août et 1er septembre."
La seule petite crainte ? Les embouteillages. "Aux Jeux de Rio en 2016, la circulation était telle que nous avons mis 1h30 au lieu de 30 minutes pour effectuer le trajet du Village au le bassin le jour J !" Le vécu de tant de compétitions et de trois Jeux Paralympiques permet à Remy Taranto de dédramatiser. "Ce sont les mêmes bateaux et les mêmes concurrents que lors d'une banale étape de Coupe du monde. Certes, nous sommes dans un autre monde, celui de l'Olympisme, mais c'est un monde que je connais...", dit-il malicieusement.